Cycle 5 - l'intrigue

La brise humide d’une fin d’été portait l’odeur salée de l’eau. Bien que certains étaient reconnaissants de ce changement de vent, d’autres trouveraient étrange de humer les effluves marins d’aussi loin du port. Un habitué de la mer vous dira que c’est annonciateur de tempête ; un autre vous assura que ce sera le calme plat pour la prochaine lune. Vous pouvez ne pas écouter ces sornettes. Il y a des choses beaucoup plus inquiétantes à Édimbourg que l’odeur de la brise de la fin du mois d’aout.

Les rendez-vous nocturnes de cette masse d’habitants continuaient, mais ces somnambules fidèles diminuaient. L’étrangeté de cet évènement hebdomadaire commençait à devenir une moquerie dans les tavernes et l’on riait de ceux qui en étaient encore accablés. La garde surveillait maintenant le groupe sans grande attention, heureuse qu’il se dissipe par lui-même.

Pourtant, ce mal invisible faisait toujours rage chez certains d’entre eux. Pour les familles consternées et inquiètes, certains semblent ne jamais revenir de leur sortie inconsciente.

Sont-ils perdus ?

Ce que ces familles ne savent pas et ce que les gardes ne semblent pas remarquer, c’est ce magnifique étalon au pelage aussi foncé que la nuit qui s’approche de la réunion d’un pas rythmé. Ses sabots frappent les pavés doucement, sa crinière luisante claque le vent dans un doux froissement. On dirait qu’il flotte dans son aura de beauté équine. Il porte de longues cicatrices sur ces membres musclés et son regard brille d’un secret que personne n’oserait déceler. N’importe quels palefreniers seraient heureux de posséder dans son paddock une aussi belle créature. Le cheval de grande stature aborde le groupe et son museau semble toucher l’heureux élu qui pourra le chevaucher. Homme ou femme, l’étalon plie genou pour inviter son cavalier hypnotisé à le monter et le gratifier d’une promenade sur son dos puissant.

Une promenade dont on ne connait pas la destination.
Une promenade dont on ne revient peut-être pas.

Concrètement, ce que cela implique :
- Tous les vendredis soir, une partie de la population de la ville s’arrête encore de vivre pour se poser au bas des remparts du château. 
- Le groupe a maintenant diminué et ils continuent de le faire à chaque vendredi qui passe.
- Les personnages ayant subi une possession de rôle non-tueur souffrent de ce phénomène.
- Les personnes souffrant de ce mal ne se souviennent pas de ce qu’ils ont fait à partir du moment où ils ont commencé à se diriger vers le Castel. Ils ne reprennent connaissance qu’au lever du Soleil, entouré de tous les autres.
- De ces personnes, certains disparaissent pour ne jamais revenir.
- La garde ne surveille plus vraiment l’événement, ou très peu, s’assure seulement de la sécurité des lieux, mais préfère, la plupart du temps, en rire avec le reste de la ville.

Par rapport aux intrigues précédentes :
- Le dé ‘Gardes’ est toujours actif.
- Des rumeurs de disparitions de certains habitant vont de bon train
- Les derniers somnambules sont ridiculisés
- Un étalon noir et calme se promène dans les rues quand tout le monde dort.