Une dame phalliquement féminine...[Pv]
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Je fis un sourire en voyant la belle demeure. Située à Cannongate, elle avait fière allure. Nul doute sur la qualité de vie des habitants ; enfin… surtout de l’habitante en fait. Oui, je ne l’avais pas vue depuis trop longtemps, c’était quelque chose de certain. Et quand c’était long, c’était trop long ! Je lui fis un sourire avant de finalement faire signe au cocher qu’il pouvait me laisser ici, que j’étais arrivé. Je n’avais pas de cocher à moi, ni de carrosse ou autre. Mais Kenno’cha, oui. Et elle avait la gentillesse de me laisser l’emprunter pour certains déplacements. Cela me simplifiait la vie. Mais bon, bref, passons, je n’étais pas là pour parler moyens de locomotion. Je restais un instant à sourire devant la porte avant de faire retentir le heurtoir pour me faire annoncer. Bien sur un domestique vint me voir, vérifia rapidement qui j’étais. Il me semblait le connaître, mais sans doute une vue de l’esprit. Je lui souris et je lui demandais de me faire annoncer à madame la marquise de Tweedale… Ça me faisait bizarre d’appeler Robyn comme ça, en fait… mais depuis les obsèques de son père – que Dieu l’ait en sa sainte garde – était décédé.
Je me souvenais encore des obsèques. Une belle cérémonie, très digne, très convenable… hélas, je n’avais pu m’attarder pour renouer un peu le lieu avec ma filleule.
Ah oui, j’avais oublié de vous dire : nos familles, très proches tant sur le plan physique que sur le plan affectif avaient eu recours à une union légèrement « différente ». Au lieu de penser à des épousailles pour les liées, j’avais eu l’honneur de devenir le parrain de la petite Robyn. Une jeune fille avec un caractère particulièrement fantasque et peu convenable pour une demoiselle…. Je me souvenais très bien de beaucoup de petits détails. Et aujourd’hui, j’avais décidé de tacher de lui voler quelques minutes pour commencer à renouer un peu le contact ; nous avions une certaine complicité, après tout.
Le domestique me demanda l’objet de ma venue et je me contentais de lui dire, sur un ton courtois mais ferme laissant entendre que je n’avais aucune explication à lui donner tout en comprenant qu’il ne faisait que son travail et dans le même ordre d’idée il me dit qu’il allait voir ce qu’il pouvait faire, sans pour autant me dire si la personne que je désirais voire était là ou ne l’était pas. Une belle manière de le renvoyer l’ascenseur. Toutefois, par politesse – devant ma mise et mes manières, nul doute n’était permis après tout, ma naissance n’était certes pas aussi haute que la maîtresse de céans, mais j’étais clairement de sang bleu – on me fit pénétrer dans un petit salon pour attendre, pour patienter. Je me montrais calme, attendant plusieurs minutes… et j’aurais sans doute patienté bien plus longtemps si je n’avais pas été interrompu dans mes pensées par des bruits de pas, dans le couloir attenant. Machinalement et poussé par une curiosité sans doute un peu déplacée. Un jeune homme, non, sans doute pas un homme, un enfant qui avait grandi trop vite. Il avait les traits trop fins pour faire vraiment homme et non enfant. Peut-être un de ces contre-nature d’invertis en tenue militaire ou du moins, en tenue imitant les tenues militaires.
« Excusez-moi, jeune homme. Je cherche à rencontrer la maitresse des lieux, madame la marquise, et je suis étonné que l’on me fasse ainsi patienter sans la moindre information… »
Il y avait quelque chose, dans ses traits, rappelant le vieil ami de père. Un cousin, peut-être ? Ou un batard ?
Je me souvenais encore des obsèques. Une belle cérémonie, très digne, très convenable… hélas, je n’avais pu m’attarder pour renouer un peu le lieu avec ma filleule.
Ah oui, j’avais oublié de vous dire : nos familles, très proches tant sur le plan physique que sur le plan affectif avaient eu recours à une union légèrement « différente ». Au lieu de penser à des épousailles pour les liées, j’avais eu l’honneur de devenir le parrain de la petite Robyn. Une jeune fille avec un caractère particulièrement fantasque et peu convenable pour une demoiselle…. Je me souvenais très bien de beaucoup de petits détails. Et aujourd’hui, j’avais décidé de tacher de lui voler quelques minutes pour commencer à renouer un peu le contact ; nous avions une certaine complicité, après tout.
Le domestique me demanda l’objet de ma venue et je me contentais de lui dire, sur un ton courtois mais ferme laissant entendre que je n’avais aucune explication à lui donner tout en comprenant qu’il ne faisait que son travail et dans le même ordre d’idée il me dit qu’il allait voir ce qu’il pouvait faire, sans pour autant me dire si la personne que je désirais voire était là ou ne l’était pas. Une belle manière de le renvoyer l’ascenseur. Toutefois, par politesse – devant ma mise et mes manières, nul doute n’était permis après tout, ma naissance n’était certes pas aussi haute que la maîtresse de céans, mais j’étais clairement de sang bleu – on me fit pénétrer dans un petit salon pour attendre, pour patienter. Je me montrais calme, attendant plusieurs minutes… et j’aurais sans doute patienté bien plus longtemps si je n’avais pas été interrompu dans mes pensées par des bruits de pas, dans le couloir attenant. Machinalement et poussé par une curiosité sans doute un peu déplacée. Un jeune homme, non, sans doute pas un homme, un enfant qui avait grandi trop vite. Il avait les traits trop fins pour faire vraiment homme et non enfant. Peut-être un de ces contre-nature d’invertis en tenue militaire ou du moins, en tenue imitant les tenues militaires.
« Excusez-moi, jeune homme. Je cherche à rencontrer la maitresse des lieux, madame la marquise, et je suis étonné que l’on me fasse ainsi patienter sans la moindre information… »
Il y avait quelque chose, dans ses traits, rappelant le vieil ami de père. Un cousin, peut-être ? Ou un batard ?
- Faileas
- Isaac CrawleyMessages : 10
Points : 50
Avatar : Mads Mikkelsen
Crédit : @Carmina
Multicompte : Micajah Seòladair
Pseudo : Cage
Taux d'abomination : Age : 50 ans
Métier : Secrétaire particulier et homme à tout faire de Kenno'cha MacKenzie
Pouvoirs : Charme (I) & Beauté (II)
Inconvénients : Matérialisme exacerbé
Si vous ne l'aimiez pas, il vous aimait, Madame,
Et vous aviez juré de faire son bonheur ;
Vous saviez que pour vous il eût saigné son cœur,
Vous saviez que pour vous il eût damné son âme.
Ô l'époux insensé ! Jamais il ne vous blâme,
Il souffre, triste et seul, et plaignant votre erreur,
Quand vous avez flétri son nom et son honneur
Il craint que le mépris ne remonte à sa femme.
Vous le connaissiez faible et vous l'avez trahi,
Vous le connaissiez bon et vous l'avez haï ;
Je ne sais si je dois vous maudire ou vous plaindre ;
Bientôt mourra l'amour de votre heureux amant,
Fasse le Ciel alors qu'il daigne longtemps feindre
Et retarder pour vous l'heure du châtiment !
Édouard Burdet.
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