(F) Freya Tingley | Deirdre Fairbairn

Deirdre est une enfant de la guerre. Enfant de la passion d’une nuit, elle a grandi sans père. Sa mère s’est vue pointée du doigt, soumise à la honte d’enfanter sans mari. Et dès le plus jeune âge, la petite s’est mise en protectrice de sa mère, insultant de ‘grosse patate’ qui voudrait bien se moquer de sa mère. Filler de berger, sa mère subvenait à leurs besoins grâce à la laine de ses bêtes. Relativement jeune, elle apprit à la filer et à la tisser. Elle a passé de longues soirées, au coin du feu, sur les genoux de sa mère, à l’observer faire puis, petit à petit à l’aider. À ses huit ans, plusieurs de leurs bêtes furent tuées par les maladies, les laissant toutes les deux dans les difficultés financières. C’est là qu’elles se rendirent toutes les deux au Castel Leod, espérant trouver un accueil quelconque auprès du père de Deirdre. La petite, bien que fatiguée par le voyage ne tenait pas en place. Son père, elle allait enfin le rencontrer. Elle ne vit cependant qu’un homme. Un homme fatigué aux yeux rougit et gonflés par la perte et le chagrin. Elles repartirent toutes les deux sans rien… Rien d’autre qu’un cheval donné pour apaiser la conscience de ce père qui refuse de reconnaitre sa batarde. Elles retournèrent à la ferme toutes les deux, où elles vécurent de longues années bien difficiles. Deirdre aurait pu se contenter d’aider sa mère dans les tâches du quotidien mais on dit du sang MacKenzie qu’il ne peut pas rester en place. C’est ainsi qu’elle se retrouva très jeune à la place du marché local, vidant l’air que rien les quelques bourses qu’elle pouvait trouver, se faisant plus agile et rapide au fil de ses tentatives et de ses échecs, profitant de sa petite taille et de sa maigreur pour disparaitre dans la foule une fois son méfait accomplit.